J'apprécie tous ces albums « autour » de Spirou, qui ont tenté de dépoussiérer le personnage et la série. D'abord parce que j'aime la série d'origine, les albums de Franquin, de Fournier, de Tome & Janry..., ensuite parce que Machine qui rêve est une belle réussite en BD, je l'ai relue dix ans après sa parution et l'album reste excellent.
Le Journal d'un ingénu se place dans la même lignée : raconter de façon « moderne » les origines de Spirou, petit groom dans un hôtel, mêlé à de drôles d'histoires... Le récit se situe en 1939, l'orage gronde en Europe et un gamin roux court partout pour servir les clients.
Le récit, doux et tendre, évoque dans sa forme les Bds de l'époque (petite cases carrées, ligne claire « élastique » qui m'a rappelé les tous vieux Disney). Le scénario, habile, joue sur l'ambiance historique, sur la belgitude de Spirou (car il est connu que ces grands héros sont belges !) et sa concurrence supposée avec Tintin... L'album produit une impression intéressante, un peu album de famille plein de photo sépia, un peu boisson fraîche et acidulée, la fin (et l'unique pleine page) apportant leur note de gravité.
Une grande réussite.
Emile Bravo, le plus sous-estimé des auteurs BD de la vague des années 90.
RépondreSupprimerDaniel