05 février 2018

Perfect blue – Satoshi Kon


Mima est une pop-idol. Vêtue de tenues sexy-mignonnes, elle chante des ritournelles pop avec deux autres filles. Ca ne peut durer qu'un temps : le film ouvre sur son concert d'adieux, Mima a décidé de devenir actrice, de percer dans une série TV, en reprenant tout à la base. Mais voilà: certains fans ne l'acceptent pas, et des incidents se produisent sur ses tournages, puis Mima a des visions d'un étrange fantôme, l'autre Mima, celle qui est restée une idole...
La réalité devient bizarre, entre le tournage d'une histoire qui semble raconter un écho de sa propre histoire, un syndrome de persécution, des scènes qui se répètent...

J'avais vu ce film à sa sortie, jamais revu depuis. Vingt ans après le charme est intact. Quelle claque ! L'histoire est une sorte de Hitchcock teinté de David Lynch, tout s'explique, si on veut, mais le bizarre est roi, on se met à douter de tout ce qu'on voit, plusieurs niveaux de fiction s'entremêlent dans un récit très rigoureux.
Perfect blue est un film sur une jeune femme, sur l'image qu'elle veut donner d'elle-même et l'image qu'on lui réclame. Je me souvenais de scènes sexuellement dérangeantes, d'un viol en public... Vu avec le recul, je me demandais si je n'allais pas trouver le film voyeur et complaisant. Rien de tout cela: j'ai eu l'impression que le film traitant son héroïne avec beaucoup de respect (même s'il lui arrive des choses terribles !) et que, derrière le thriller bizarre, on avait surtout l'histoire d'une jeune femme luttant pour s'accomplir.
Film sur l'art, les rêves, l'illusion, Perfect blue est un des meilleurs films du génial et regretté Satoshi Kon. 





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