Regardez là où ça nous emmène, le jeu de rôle. On fait jouer des histoires qui se passent dans les années 40 et on se retrouve à regarder des films avec De Funès, un documentaire long de quatre heures, et à lire toutes sortes de bouquins, dont les classiques "mémoires de résistants", ce qui doit être devenu un genre en soi.
Ils partiront dans l'ivresse fait partie de cette dernière catégorie. Non pas un journal, mais un bouquin paru en 1984, et qui, loin de couvrir toute la guerre, se concentre sur la période vécue par l'autrice entre le 14 mai 1943 et la mi-février 1944, avec comme unité narrative sa seconde grossesse. Mais alors quelle grossesse ! Lucie Aubrac, c'est une PJ. Audacieuse, inventive, soutenant les coups les plus tordus, tirant à la mitraillette, montant des plans tordus, faisant face (dans un coup de bluff) au grand méchant Klaus Barbie (tout ça en neuf mois), le tout sans forfanterie ni sans la ramener. Et en même temps, maman d'un petit garçon, professeure agrégée d'histoire continuant à donner ses cours, femme amoureuse, ménagère à l'occasion (mais pas trop souvent, merci).
Le tout, bien raconté, suivant une forme de journal avec quelques flashbacks bien choisis, des notations sur la vie quotidienne, la vie de famille et la région de Lyon, qui donnent envie de s'y promener. Un peu comme une version aussi aventureuse mais beaucoup moins macho de l'armée des ombres. Je vais offrir ce livre à mes filles, il y a pire que Lucie Aubrac comme role model....
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