Je suis un vieux fan de John Le Carré et de ses romans d'espionnage bureaucratiques (les qualifier ainsi est bien mal leur rendre justice).
Celui-ci est un roman de sa seconde période, post guerre-froide, mettant en scène un politicien du New Labour, post Tony Blair, un fonctionnaire du Foreign Office naïf et un peu idiot, un jeune ambitieux et son mentor, qui a un petit quelque chose de George Smiley, with a twist.
C'est aussi une satire, une histoire pleine de plans tordus qui foirent et de gens qui essaient de dissimuler leurs erreurs, au prix parfois de la vie des autres. Pas un grand roman, mais très dense, passionnant, souvent drôle, souvent cruel.
J'apprécie le fait que Le Carré aime ses personnages, même ceux dont il se moque. Il les traite avec une tendresse et une humanité qui me font plaisir.
Je rêve secrètement de pouvoir faire jouer un jour à "John Le Carré Role Playing Game", où les personnages (le personnage ?) serait un employé un Foreign Office, l'histoire se passerait dans une ambassade, sur plusieurs années, il faudrait aller dîner chez le concierge allemand, se rappeler dans quel placard le magnétophone est rangé, séduire la femme (mariée) de l'attaché culturel bulgare... Ce serait bien.
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