Je suis tombé sur cet Ellroy chez un bouquiniste. Et comme j'aime bien cet auteur (on l'aura vu ici, par exemple), je l'ai acheté.
On a donc, d'un côté, un tueur en série (très méchant et très habile). De l'autre, un flic un peu traumatisé mais tout à fait brillant, Lloyd Hopkins. Et comme terrain de jeu, Los Angeles, années 80. On va passer du point de vue de l'un au point de vue de l'autre. Il y aura de la corruption, des ambiances lourdes, des flics qui s'engueulent, un divorce, du sexe, de la drogue, de la corruption, on est chez Ellroy, on aura compris. L'ensemble donne un bon roman policier de flic courant après un assassin, mais pas un très bon roman, loin des chefs d'oeuvre que sont par exemple le Dahlia noir, ou le Grand nulle part. On reste dans un roman "ludique" (à sa façon horrible), un peu théorique, à l'exception de l'unique chapitre "historique", celui des émeutes de Watts en 1965, qui est tout à fait brillant.
Par ailleurs, Ellroy est loin très loin d'être un féministe, or ce roman parle beaucoup de femmes, de féministes, d'homosexuelles, etc., avec une obsession assez lourde et un peu gênante.
Bref, une lecture intéressante, un livre quand même pas mal, mais loin des œuvres majeures du même auteur.
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