Je me sens un peu encombré pour écrire sur un pareil monument. D'ailleurs j'ai fini de le lire depuis plusieurs mois et je renâcle un peu devant l'obstacle. Alan Moore : le meilleur écrivain de bande dessinée au monde. Écrivant sur HP Lovecraft, auteur à qui je voue une admiration immense, pour le bonheur et la fascination que ses histoires exercent sans cesse sur moi.
J'avais déjà dit dans ces pages le plaisir que le Neonomicon, des mêmes Moore et Burrows m'avait apporté. Érudition joyeuse, idées qui donnent le vertige, sexualisation un peu folle... Providence reprend ce procédé et le pousse des kilomètres plus loin. J'ai rarement lu des livres dont la construction littéraire approche la sophistication de celui-ci. Œuvre sur une œuvre, récit et méta récit emmêlés, rêves et réalité, fiction et vérité tissés si serrés qu'elles en deviennent impossible à démêler. Des personnages réels (Lovecraft, Dunsany...) croisent des héros littéraires, à travers un héros, Robert Blake, dont le nom, la vie, les mensonges sont déjà un enchevêtrement. Sans compter que chaque épisode de cette série de douze nous est re-raconté par des extraits du journal (forcément biaisé) de Blake...
J'avais déjà dit dans ces pages le plaisir que le Neonomicon, des mêmes Moore et Burrows m'avait apporté. Érudition joyeuse, idées qui donnent le vertige, sexualisation un peu folle... Providence reprend ce procédé et le pousse des kilomètres plus loin. J'ai rarement lu des livres dont la construction littéraire approche la sophistication de celui-ci. Œuvre sur une œuvre, récit et méta récit emmêlés, rêves et réalité, fiction et vérité tissés si serrés qu'elles en deviennent impossible à démêler. Des personnages réels (Lovecraft, Dunsany...) croisent des héros littéraires, à travers un héros, Robert Blake, dont le nom, la vie, les mensonges sont déjà un enchevêtrement. Sans compter que chaque épisode de cette série de douze nous est re-raconté par des extraits du journal (forcément biaisé) de Blake...
À la lecture, j'ai été souvent agacé (par le côté systématique de l'exploration littéraire) mais j'ai aussi été choqué par certaines scènes, fasciné, épaté, émerveillé. J'ai crié Waow ! J'ai pleuré à la fin (enfin, au chapitre 11. Le 12 et dernier est très discutable).
Le dessin de Burrows est très bon, entre quotidien des années 20, horreurs cosmiques, angoisses sexuelles et contrées du rêve.
Impossible donc de rendre vraiment compte d'un pareil travail. Sinon qu'il s'agit d'un merveilleux hommage à l'œuvre de Lovecraft, le meilleur que j'aie jamais lu, à le démesure des rêves de l'homme de Providence.
Je le relirai dans quelques années.
(Ces collections de couvertures de Jacen Burrows sont superbes !)
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