Parfois, je découvre des trucs en passant dans la librairie à côté du bureau. Par exemple, que Lewis Trondheim a publié un nouveau Lapinot !
Je l'ai acheté, bien sûr, et lu dans la foulée. C'est un album de Lapinot, il y a plein de choses bien dedans et une mélancolie douce amère qui ne donne pas tellement envie de rigoler (et un attentat terroriste, façon Trondheim). La manière dont l'album s'inscrit dans la suite et pas dans la suite de la série publiée auparavant chez Dargaud est intéressante et amusante et montre combien l'auteur est libre, ce qui est toujours réjouissant. Bref, si vous aimez Lapinot, vous pouvez le lire et vous demander comment, pour vous et pour le lapin, les douze ou treize dernières années se sont écoulées.
Et puis, au passage, il y a ce mcguffin, très bien amené : tout se déclenche par la remarque de Richard dans la rue. Or le lecteur de la série prend d'abord cela pour une de ces digressions dont Trondheim est (était) coutumier, et met longtemps à prendre conscience que c'était le ressort de l'ensemble du livre.
RépondreSupprimerEt puis aussi l'évolution du personnage de Nadia, pour faire sentir que la fonction transforme bien plus que toute prédisposition.
Ce n'est pas un critère - car tout Trondheim est sur mes étagères - mais j'ai trouvé que c'était très réussi.
Oui, c'est très réussi. Pauvre Nadia, en train de filmer tout et n'importe quoi en live avec son téléphone.
RépondreSupprimerC'est étrange de voir des personnages traverser le temps. Nadia et Lapinot et Richard vivent maintenant de nos jours, c'est drôle parce qu'à la fois 13 ans ont passé (de 2004 à 2017) et à la fois très peu de temps, entre le dernier et celui-ci (Lapinot et Nadia viennent tout juste de se séparer).