04 février 2019

Mary, Queen of Scots – Josie Rourke




Au BH2 Odeon, magnifique multiplexe tout neuf de Bournemouth (UK) nous avons vu dans d'excellentes conditions un film historique en costumes, sur la rivalité-proximité entre Mary Stuart et Elizabeth Ière.
Disons-le tout de suite, ce n'est pas bon. Récit sans enjeu, sans grandes idées, à l'historicité sans doute sujette à caution (mais je m'en moque), avec des financements de l'office du tourisme écossais (oooh, les beaux paysages).
Alors plutôt que de me laisser captiver, j'ai profité de l'excellente condition de diffusion pour regarder en quoi le film suivait l'air du temps. Réalisé par une femme, il approche les personnages par le biais d'une sensibilité féminine - ok - très contemporaine - moins ok : je ne pense pas que ces femmes étaient en vérité aussi nombrilo-centrée qu'on nous les dépeint. D'ailleurs, à part les femmes de pouvoir, de femmes on n'en voit pas tellement dans ce récit. Quelques belles tronches de mecs, qui me faisaient penser à mes copains qui font du GN et de la reconstit' : beaux costumes histo posé sur des humains du XXIème siècle aux bonnes dents et à l'air en bonne santé. Sauf peut-être le frère de l'héroïne avec sa belle barbe... Je me suis aussi demandé en quoi l'esthétique de ce film devait à celle, gritty-fantasy, de GoT. Des types en noir, des armes qui claquent, quelques trucideries un peu cracra, (peu de) scènes de sexe un peu crues. Bon.
J'ai bien aimé la scène avec le poulain, celle de l'accouchement, celles avec le bébé. Saorise Ronan tient joliment le rôle avec son visage très étrange. J'ai mis du temps à reconnaître la petite employée de pâtisserie du Grand Budapest Hotel. Le personnage du musicien inverti est joliment troussé.
Moralité, j'ai eu envie de revoir le film Elizabeth the virgin queen, avec Cate Blanchett, dont j'avais aimé à l'époque l'approche baroque et un peu bancale, mais je me demande si je marcherais. Le spectateur de maintenant est un peu trop blasé, peut-être même Cate, que j'admire, ne parviendrait plus à me convaincre.
Envie aussi de relire Gloriana, tiens. Et de jouer de nouveau dans ce beau et sanglant 16ème siècle.

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