Dans la suite de notre retour à Camilleri, le tour de la bouée est une enquête du commissaire Montalbano mettant en scène notre commissaire vieillissant confronté à une histoire sordide de débarquement de migrants dans sa Sicile natale. Le livre date de bien avant la grande crise de 2015 (on hésite à l'appeler ainsi, ça pourrait faire croire qu'elle est terminée – il n'en est bien sûr rien) et tout est déjà en place, notamment la situation tragique de l'Italie, un des pays européens que les autres laissent seuls pour se débrouiller face à ces tragédies. Malgré ce fond tragique et plusieurs passages poignants, le roman parvient à être drôle et contient son lot de bonnes scènes.
Je note deux choses intéressantes. Déjà, le sens du rythme de Camilleri: une vingtaine de chapitres d'une dizaine de pages chacun et zou, c'est fini, sans ennui ni temps mort, mais pas sans profondeur. Deuxièmement, le roman s'ouvre par la décision de Montalbano de démissionner suite aux évènements du G8 à Gênes (mais si, souvenez-vous, mes lecteurs. Aucun de vous n'est trop jeune pour avoir oublié ça). Le personnage se fait cri du coeur de l'auteur.
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